1912. La revue des hommes nouveaux, 1ère publication de Cendrars ?

Publié le par Dan Yack


BC_REV08.JPGEn 1912, Blaise Cendrars écrit et fait paraitre Les Hommes Nouveaux, revue libre (franco-allemande), en compagnie d'Emil Szitya (sic, son nom s'ortographiant en général avec deux "t"), un anarchiste d'origine hongroise et de Marius Hanot, sur lequel on ne sait rien. L'adresse de la revue est celle de Cendrars : 4, rue de Savoie, Paris (VIe).

Dans son numéro unique, il a écrit plusieurs textes en français et en allemand sous plusieurs pseudonymes (Jack Lee, Diogène et… Blaise Cendrars puisqu'il est né Frédéric Sauser). Elle contient par ailleurs deux bois de Maurice Nalewo, "le peintre unique des hommes nouveaux" comme le surnommait Apollinaire. Il est à noter que si Emil Szitya est "l'anarchiste" de la bande, c'est tout de même Cendrars qui signe le seul article anarchiste (écrit en allemand qu'il parle courament) de ce numéro de la revue, retranscription probable d'une conférence qui s'est tenue au restaurant du boulevard Magenta.


Ce numéro est si rare qu'il ne figure même pas à la BNF. Il est décrit dans le catalogue de l’exposition de la Bibliothèque Nationale Suisse « Cendrars à l’œuvre » qui a eu lieu en 1987 à Berne.

Les épreuves d'un numéro 2 qui ne paraîtra pas sont conservées dans le Fonds Blaise Cendrars des Archives littéraires suisses à Berne.


C'est comme hors série des Hommes nouveaux que Cendrars a publié son premier poème : Les Pâques, en 1912. Suivront Les Séquences dont un poème est publié dans cette revue et La Prose du transsibérien.



La page de couverture des Hommes nouveaux mentionne "Série III N°1" et 2 précédents numéros sont cités à l'intérieur : "1re série : Paris 1910 - 2e série : Vienne + Munich 1911./ Cette 3e série : Paris 1912, paraît en français et allemand".

Seul le numéro de 1911 a paru sous le titre Neue Menschen, comme l'a établi Christine Le Quellec Cottier dans Devenir Cendrars. Les années d'apprentissage (Champion, 2004). Voici une photo de ce numéro retrouvée sur Internet après de longues recherches.


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C’est le premier ouvrage publié par Cendrars si l’on excepte « La légende de Novgorod » dont ni l’authenticité de l’exemplaire retrouvé ni l’existence ne sont prouvés avec certitude (le texte retrouvé de La légende de Novgorod me paraît bien trop moderne pour la période à laquelle Cendrars l’a écrit pour être honnête : il ressemble plus à une idéalisation de l’écriture de jeunesse de Cendrars forgée à-partir de son 1er texte « moderne », Les Pâques, qu’à ses écrits de jeunesse qui restent somme toute assez classiques).

 

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Sommaire :

  • Blaise Cendrars : la corne d’abondance. P. 3
  • Emil Szitya : Dostojewski. P. 4
  • Marius Hanot : Suarès. P. 8
  • Blaise Cendrars : Séquences. P. 11.
  • Jack Lee (BC) : Anarchismüs und schönheit. P. 12
  • Diogène (BC) : Le Tonneau. P. 16.

 

Description :

  • 24 pages (4p de couverture + 4 pages sur papier jaune + 16 pages sur papier blanc) + 2 pages recto (bois de M Nalewo)
  • In 8 en feuilles
  • Format 16,5 x 25,6
  • Tirage inconnu. 3 exemplaires  dont 1 incomplet recensés dans le fond Blaise Cendrars à Berne.

 

 

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